LE PÉCHÉ ORIGINEL

On a, en général, beaucoup de peine à accepter que la nature de l'homme est corrompue, qu'en naissant dans ce monde, il naît « pécheur. » Toutefois le témoignage rendu au « péché originel » dans les Écritures est abondant et sans équivoque.

Dès le commencement de l’histoire de l’humanité, on est mis en présence du fait qu'Adam, créé innocent, désobéit à Dieu ; dès lors, il est chassé du paradis, et le fils qu'il engendre est « à sa ressemblance, selon son image » (Genèse 5;3.)

Avant le déluge, le mal a augmenté à tel point que Dieu ne pouvait plus le supporter ; puis, Il envoie un cataclysme pour détruire l'humanité perverse, à l'exception de Noé et sa famille. Il dit alors que « la méchanceté de l'homme était grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensées de son cœur n'était que méchanceté en tout temps» (Genèse 6;5.)

À la sortie de l'arche, Noé offrit un sacrifice que Dieu agréa comme fondement de ses relations avec le nouveau monde, mais non pas en témoignage que l'homme fut devenu meilleur ; car Il dit encore : « L'imagination du cœur de l'homme est mauvaise dès sa jeunesse » (Genèse 8;21.) Cela est confirmé par le prophète en disant : «Le cœur est trompeur par-dessus tout et incurable » (Jérémie 17;9.)

Le Seigneur Jésus y ajoute son témoignage : « Ce qui est né de la chair est chair», et le Saint Esprit dit : « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas» (Jean 3;6 ; Romains 8;7.)

Rien d'étonnant alors qu'un pécheur repentant, enseigné de l'Esprit de Dieu, confesse : « J'ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché ma mère m'a conçu » (Psaume 51;5.)

L'histoire morale des habitants de la terre est résumée deux fois dans les Psaumes : « L'insensé a dit en son cœur : il n'y a point de Dieu. Ils se sont corrompus, ils ont rendu abominables leurs actions ; il n'y a personne qui fasse le bien. Dieu a regardé des cieux sur les fils des hommes, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, qui recherche Dieu : ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble corrompu ; il n'y a personne qui fasse le bien, non pas même un seul » (Psaume 14 et 53.)

Et l’épître aux Romains nous apprend que tout cela est écrit, « afin que toute bouche soit fermée », et que tout le monde prenne devant Dieu la seule place qui lui convient selon la vérité, celle d'un « coupable. » Elle insiste sur la mauvaise racine qui gît au fond du cœur ; c'est-à-dire « le péché», racine qui produit les mauvais fruits pour lesquels le jugement de Dieu nous atteint. La découverte de cette vérité dans la présence de Dieu, amène tout cœur droit à dire avec l'apôtre : « Je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite point de bien. » Le péché est entré dans le monde par nos premiers parents, entraînant avec lui, la mort ; et « par la désobéissance d'un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs » (Rom. 3;19 ; 5;12, 19;7;18.) C'est pour sauver de tels pécheurs que le Christ Jésus est venu, et qu'Il a souffert sous le jugement de Dieu, à la croix (1 Timothée 1;15.)

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