OÙ EST LA PROMESSE ?

(Lisez 2 Pierre 3)

Le retour prochain du Seigneur Jésus dans ce monde est une vérité qui remplit le Nouveau Testament. Elle y est présentée sous deux aspects différents, suivant l'état personnel de ceux qui en entendent parler; pour les croyants, qui ont connu le Seigneur comme leur Sauveur, c'est une espérance bénie, mais c'est une terreur pour ceux qui ne l'ayant pas connu ainsi, devront avoir à faire avec Lui comme avec un juge juste qu'ils ont méprisé; et auquel ils auront à rendre compte.

Avant de quitter ses disciples, Jésus leur parle de son prochain départ, et les encourage en leur disant: « Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures... je vais vous préparer une place; et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là où moi je suis, vous y soyez aussi » (Jean 14;2-3).

Quelle douce et encourageante promesse ! Jésus savait combien ses chers disciples seraient éprouvés par son départ. Ils ne le verraient plus avec eux comme ils en avaient eu le précieux privilège, mais Il veut leur laisser l'assurance qu'Il serait avec eux en esprit, jusqu'à la fin (Matthieu 28;20). Leurs yeux ne le verraient pas, mais Il serait là, et par la foi, ils jouiraient de sa présence continuelle, en attendant de le revoir de leurs propres yeux. Les disciples, instruits de cette vérité, remplis d’espérance, allaient partout prêchant Celui qu'ils avaient connu sur la terre.

Et tous ceux qui, dans la suite, ont écouté le témoignage des apôtres, sans avoir vu le Seigneur, sans l'avoir connu autrement que par la foi, partageront le privilège de le voir à son retour. Nous tous qui croyons en Lui aujourd’hui, nous savons, par sa parole « qui ne passera pas », que nous le verrons. Notre bonheur sera d'être avec Lui pour l'éternité. Nos yeux le contempleront, et nos cœurs seront satisfaits. Lui-même aussi se réjouira en nous voyant près de Lui: « Il verra du fruit du travail de son âme et sera satisfait » (Ésaïe 53;11).

C'est là donc le côté précieux et béni de cette vérité du retour du Seigneur. Les enfants de Dieu qui ont reçu ce témoignage, s'encouragent ensemble par l'espérance de voir le Seigneur « comme il est » (1 Jean 3;2).

Mais le Seigneur reviendra aussi pour le monde. Il va établir son autorité sur la terre entière. Quel effet cela fera-t-il à ceux qui ne le connaissent pas? Le monde a-t-il changé depuis la première fois que le Seigneur y est venu ? Tout nous dit le contraire. Lorsque Jésus est venu au milieu de son propre peuple, ses chefs ne l'ont pas connu; ils Lui ont préféré un bandit. Quoique, le gouverneur romain se fût écrié : « Quel mal a-t-il fait ? » Ils étaient tous d'accord pour le faire mourir .

Jésus vint la première fois, apportant la grâce et la vérité; les hommes étaient alors contents de profiter de sa bonté, prêts à manger le pain qui se multipliait dans ses divines mains; ils lui apportaient leur lèpre pour en être purifiés, leurs maladies à ôter; mais s'ils savaient l'implorer pour chasser les démons, ils ne manquèrent pas à ce rendez-vous du « pouvoir des ténèbres» pour crier: « Ôte, Ôte ! crucifie-le ! » Et pourquoi ? Parce que la vérité qui sortait de sa bouche les condamnait, et que l'homme n'aime pas cette vérité qui le juge !

Quand le Seigneur Jésus reviendra, ce ne sera plus pour être « l'homme de douleurs. » Il viendra comme un juge, revendiquant ses droits. Alors chacun sera jugé « selon ses œuvres. » Les cultivateurs de «la vigne » d'Israël, qui avaient comploté pour tuer le Fils du Maître, dans la pensée que l'héritage serait à eux, vont tous périr et, lors de son retour, la vigne sera donnée à d'autres (Matthieu 21;33-44).

Quiconque aime le monde cherche à fuir la pensée du retour du Seigneur. Sa venue est bien de nature à troubler une vie de travail ou de plaisir, où Dieu n'a point de place. En même temps, le diable est toujours à l’œuvre pour séduire les hommes, et sa plus puissante arme est la moquerie. Il emploie des moqueurs qui disent: « Où est la promesse de sa venue ? »

Ces moqueurs tirent leurs arguments de l'histoire des temps passés, voulant prétendre que l'avenir ne peut être différent ! « Depuis que les pères se sont endormis », disent-ils, « toutes choses demeurent au même état que dès le commencement de la création. » Mais est-ce vrai ? Nullement; ces moqueurs sont des gens de mauvaise foi. Ils cachent « volontairement » la vérité que « par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre tirée des eaux et subsistant au milieu des eaux, par lesquelles le monde d'alors fût détruit, étant submergé par de l'eau. » C'est là une allusion très claire à la création, et au déluge.

À moins d'appartenir à cette catégorie appelée ici des « moqueurs », il est impossible que l'on nie le déluge, La science a essayé de le nier, mais elle en est arrivée cependant si bien à y croire, qu'elle a créé 1es mots de « antédiluvien » et de « post-diluvien », pour définir ou caractériser ce qui a été modifié par cet événement capital dans l'histoire de la terre. Il y a eu un jour où Dieu, ayant vu les hommes marcher toujours plus avant dans la méchanceté et l'impiété, a prononcé une sentence sans appel: « J'exterminerai de dessus la face de la terre l'homme que j'ai créé. » En prédisant le châtiment, Dieu affirme là, en même temps, ses droits sur l'homme, comme l'ayant créé. Le livre de la Genèse nous raconte les détails du drame, et comment un homme, seul juste aux yeux de Dieu, a été préservé avec sa famille. Mais les moqueurs « ignorent » tout ce qu'il leur plait d'ignorer. Qu'importe ? Il y avait aussi des moqueurs du temps de Noé, et cet homme de Dieu ne se laissa pas détourner de sa confiance en Celui qui lui avait donné une promesse de laquelle son salut dépendait. Il crut Dieu, et il bâtit l'arche pour la conservation de sa famille. Puis en peu de jours, les hommes périssent tous, sauf celui qui avait mis sa confiance en la promesse de Dieu !

Comme pour le passé, ainsi pour l'avenir. Et l'apôtre Pierre fait entrevoir un temps de jugement qu'il n'a pas la mission de préciser, un moment où le châtiment prendra la forme, non d'un déluge d'eau, mais d'un embrasement par le feu: « Les cieux et la terre de maintenant », dit-il, « sont réservés, par sa parole, pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies.» Cet événement, n'étant pas annoncé pour une date déterminée, devrait, par cela seul, tenir en éveil tous les hommes de tous les pays et de tous les temps, depuis la parole de Pierre !

Combien solennel et combien sérieux ce jugement qui ne frappera pas seulement la terre, cette fois, mais les cieux ! Et les hommes s'en moquent ! On leur dit que le monde va finir un jour, et ils répondent: « Demain sera comme aujourd'hui, et encore bien supérieur. »

Paul, faisant allusion à ce même événement, dit aux chrétiens de Thessalonique auxquels il écrit: « Vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront: «Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échapperont point » (1 Thessaloniciens 5; 2-3). Dans ce même passage, il a bien soin de rappeler aux rachetés qu'ils ne seront pas surpris, vu qu'ils ont appris à se réjouir dans l'espérance de voir leur Sauveur.

Cette venue de Christ va surprendre les hommes sans Dieu. Pourtant elle est certaine. Vous devez y croire, vous qui dites que vous croyez en la parole de Dieu. L'écriture sainte est remplie de cette vérité.

Le moment précis de ce terrible jugement n'a pas été indiqué ; car Dieu attend, et Pierre nous dit que mille ans sont devant Dieu comme un jour, et un jour comme mille ans. Il explique comment ce retard de Dieu est justement la preuve de sa merveilleuse bonté. C'est de la patience, patience qui a un but admirable: « Il ne veut pas qu'aucun périsse, mais que tous, oui, que tous viennent à la repentance. »

Ainsi, l'eussiez-vous cru, cette pensée impie qui est montée au cœur du moqueur: « Où est la promesse de sa venue ? » Sachez que ce retard à juger est pour faire grâce! Il y a là, assez pour toucher un pauvre pécheur sincère, et peut-être même un moqueur. Combien de centaines et de milliers d'ennemis de Christ, merveilleusement éclairés, diront dans ce jour-là : Ah, cette patience de Dieu, a été mon salut ! Si Dieu m'avait ôté de ce monde avant ce jour où la grâce a brillé à mon cœur étonné et ravi, je serais perdu à jamais, mais à présent, par sa grâce, je possède la vie éternelle!

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