«TU APPELLERAS SON NOM JÉSUS »

«Car c'est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés »

(Matthieu 1;21).

Le nom de «Jésus» vient du grec, et correspond à l'hébreu Jéhoshua, plus connu sous la forme raccourcie de Josué (Comparez Nombres 13;17). La signification de ce nom est JÉHOVAH-SAUVEUR. On le trouve deux fois dans le Nouveau Testament pour désigner Josué, fils de Nun ; savoir, Actes 7;45, et Hébreux 4;8. Josué était à quelques égards un type du Seigneur Jésus, et surtout comme conducteur du peuple d'Israël, pour le mettre en possession du pays de Canaan. L'Épître aux Hébreux montre que nos désirs ne doivent pas se porter vers un pays terrestre quelconque, mais que Jésus veut nous avoir avec Lui dans le ciel même où Il est allé, et où Il paraît déjà pour nous devant la face de Dieu (chap. 9;24).

Considérons la valeur de ce nom merveilleux donné au Sauveur, dès son entrée dans le monde; et, tout d'abord, voyons en quoi le SALUT consiste. On trouve dans les Saintes Écritures bien des cas de salut. Nous en rappellerons plus loin deux assez frappants, dont l'un raconte l'intervention de Dieu en faveur des Israélites au moment où Il les prit pour être son peuple en les séparant des autres nations. Ces interventions de Dieu, qu’elles soient en réponse à une demande, ou non, sont de nature à faire ressortir ses compassions et sa puissance, sans soulever la question de sa justice, et de ce qu’il convient à un pécheur, parce qu'il a péché contre Dieu et doit par conséquent Lui rendre compte.

Les difficultés, les dangers, la maladie, la mort imminente, ne nous séparent pas de Dieu. Au contraire, il n'est pas rare d’entendre des incrédules s'adresser à Dieu, dans un moment de détresse réelle. Pénétrés de leur propre impuissance, ils cherchent spontanément du secours là où il leur paraît qu'il y a espérance d'en obtenir. Une fois délivrés, ils oublient le Bienfaiteur, n'ayant aucune idée de se soumettre à son juste gouvernement.

Il en est autrement des « péchés. » Le pécheur fuit le jugement que sa conscience lui fait craindre. Ainsi Adam, dès, qu'il entend la voix de Dieu dans le jardin d'Éden, se cache derrière les arbres (Genèse 3;8-11).

Sa désobéissance avait fait du Créateur un Juge, dont il redoutait la présence. Plus tard, tous ceux qui, à la vue d'une destruction générale des éléments du monde, croiront que le dernier jugement est arrivé, se cacheront dans les cavernes, et diront aux montagnes et aux rochers : « Tombez sur nous, et tenez-nous cachés de devant la face de Celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l'Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6;12-17.)

Mais lorsqu'il s'agit des dangers provenant de la nature, des hommes ou des animaux, au moment du péril, on crie volontiers à Dieu.

Il en était ainsi des Israélites campés près de la mer Rouge (Exode 14;9). Se trouvant impuissants en présence des cavaliers et des chars du roi d'Égypte qui les atteignaient, il n'y avait que la mort devant eux ! L'immense nuée de poussière, soulevée par l'armée du Pharaon, grossissait toujours plus, obscurcissant les rayons du soleil qui déclinait; les cris des capitaines se faisaient déjà entendre, glaçant de terreur leurs cœurs palpitants. Est-il étonnant qu'ils crient à l'Eternel ? Qui pouvait leur venir en aide, sinon Dieu ? Aussi Moïse leur dit-il de sa part: « Ne craignez point; tenez vous-là, et voyez la délivrance de l'Éternel, qu'il opérera pour vous aujourd'hui. » Peu de temps après, en voyant la destruction complète de leurs ennemis, ils ont pu chanter: « Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut » (Exode 15;2). Et cela est devenu prophétiquement le cantique qui sera chanté au temps de la grande délivrance dans les derniers jours. :Voyez Psaume 118;14; Esaïe 12;2. L'occasion était unique, en effet; on pourrait l'appeler la mise en relation du peuple avec le Dieu d'Israël (Psaume 114;1-3).

Quatre siècles plus tard, il y eut une crise pénible dans le pays de Canaan. Les Philistins, devenus puissants, envahissaient la partie méridionale, là où se trouvait le roi Saül. Depuis longtemps ils avaient opprimé le peuple et fait en sorte qu'il « ne se trouva ni épée, ni lance dans la main de ceux qui étaient avec Saül et avec Jonathan, son fils. » Celui-ci était un homme de foi, et il eut le courage d'avancer, avec le jeune homme qui portait ses armes, contre le poste des Philistins, sans rien dire à son père. Il comptait sur le secours de Dieu, et il ne se trompait pas. Il y eut une grande victoire, et tout le peuple reconnut qu'il avait « opéré avec Dieu » (1 Samuel 12;19-14; 45). Jonathan fit l'expérience que l'Eternel était le Sauveur d'Israël, qui « ne change pas » (Malachie 3;6).

Dans le premier cas cité ci-dessus, tout le peuple cria à Dieu; dans le second, la délivrance vint par l'entremise d'un seul homme de foi. Les Psaumes sont remplis de prières et d'exaucements de tous genres. L'Eternel écoute le cri de celui qui est en détresse, obligeant le cœur fidèle à rendre ce témoignage : « Tu as entendu ma voix. » Il en a été ainsi du prophète Jonas, emprisonné dans « les entrailles du poisson trois jours et trois nuits » (Jon 2;1-3).

Au moment où Pierre, détournant ses regards du Seigneur, commençait à enfoncer dans les eaux, il Lui adresse le cri: « Seigneur, sauve-moi. » Aussitôt Jésus le prit (Matthieu 14;30-31). Mais Il dut lui reprocher aussi son manque de foi, en ne donnant pas suite au commandement d'aller à Lui «sur les eaux. »

Tous ces exemples, et l'on en trouverait bien d'autres, autant d'encouragements, nous faisant comprendre que Dieu est toujours un Dieu Sauveur , et qu'Il ne repousse aucun de ceux qui crient en sincérité vers Lui. Ils nous ont été donnés dans le but de nous encourager. Mais, comme nous l'avons déjà remarqué, les ennemis, les oppresseurs, pas plus que les difficultés, ne nous séparent de Dieu. Il est « Un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Psaume 46;1).

C'est pourquoi aussi le prophète s'écrie : « Voici, la main de l'Eternel n'est pas devenue trop courte pour délivrer, ni son oreille trop appesantie pour entendre. » Cependant il a dû ajouter: « Mais vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et vos péchés lui ont fait cacher de vous sa face, pour ne pas écouter » (Ésaïe 59;1-2).

Voilà donc la barrière infranchissable entre nous et le Dieu Sauveur. Qui peut l'ôter ? Qui oserait pénétrer dans sa sainte présence ? Qui serait capable de se tenir devant Lui ? Personne. À moins que Dieu de son côté ne renverse la barrière, faisant briller sa justice en même temps que son salut, il n'y aurait d'espoir pour aucun pécheur. Et nous sommes tous pécheurs. C'est pourquoi, nous lisons dans le même chapitre d'Esaïe (vers. 20) : « Le rédempteur viendra à Sion et vers ceux qui, en Jacob, reviennent de leur rébellion, dit l'Eternel. »

En se faisant connaître comme le Sauveur, Dieu se révèle tel qu'Il est, et le nom donné au Seigneur nous dit les richesses de la grâce qui ôte les péchés qui font séparation entre Dieu et nous.

Il sauve son peuple «DE LEURS PÉCHÉS.

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Auteur inconnu