Deux frères habitaient ensemble. Le plus jeune se livrait à une vie de débauche et de dérèglement. Le plus âgé, au contraire, était un homme humble et tranquille, craignant Dieu. |
Un soir, vers minuit, des coups violents retentirent à la porte dentrée. Laîné se hâta douvrir, et il se trouva en face de son frère, pâle, tremblant, les vêtements en désordre et tachés de sang.
Sauve-moi! Cache-moi! supplia-t-il. Jai tué un homme et je suis poursuivi. Regarde, cest son sang...!
Mais comment le cacher de manière à le soustraire à la justice des hommes?
Lamour est ingénieux ! Sans se répandre en paroles inutiles, le frère aîné dépouilla le coupable de ses vêtements accusateurs et sen revêtit lui-même; puis il fit endosser son habit sans tache au pauvre meurtrier.
Bientôt on entendit des pas précipités et des agents de police firent irruption dans la pièce.
Exactement ce que nous pensions, sécria lun deux; cest ici que se cache lassassin. Lions-le et emmenons-le!
Aussitôt dit, aussitôt fait, et le frère aîné fut entraîné jusquà la prison où il fut enfermé.
Quelques jours après, le jugement eut lieu. En face de ses vêtements tachés de sang, les témoins napportaient pas grande lumière.
Quavez-vous à dire pour votre défense? demandèrent les juges.
Mais linterpellé ne répondit rien.
Le procès fut rapidement terminé et le présumé assassin condamné à mort.
Le jour de lexécution arriva. Le bourreau accomplit sa besogne.
Peu après, un messager, une lettre à la main, fut dépêché à la demeure des «deux frères». Il frappa à la porte; un homme au visage pâle, ravagé par lanxiété, vint lui ouvrir et reçut avec étonnement la lettre du condamné.
«Aujourdhui, revêtu de tes habits, je meurs pour toi, mais toi, en souvenir de moi, couvert de mes vêtements, tu devras à lavenir vivre une vie sainte et juste.»
Je meurs pour toi...! Ces quatre mots le bouleversèrent jusquau plus profond de son coeur endurci par le péché.
Alors, comme revenu soudain à la réalité des choses, il sécria tout à coup: «Mais il nest peut-être pas encore mort !» Et il se précipita pour aller, si possible, sauver son frère.
Je meurs pour toi...! Ces mots émurent le directeur de la prison au plus profond de son âme. Dans une grande agitation, il porta la lettre au juge. Après en avoir pris connaissance, le magistrat questionna le vrai coupable, qui fit des aveux sincères et complets. Il tel mina par ce cri dangoisse: Faites-moi mourir, car je ni mérite que la mort.
Mais la parole du frère aîné navait rien perdu de sa valeur. Je meurs pour toi... ! Cétait vrai, il avait pris la place du coupable. Le juge regarda longuement celu qui avait été lobjet dun aussi grand amour et dut convenir quil navait pas le droit de le faire emprisonner, encore bien moins de le condamner à mort.
La lettre à la main, le coupable gracié rentra chez lui. Là, le coeur broyé sous le poids de ses crimes, il cria vers Dieu, lui apportant sa douleur et son repentir.
«Seigneur mon Dieu, implora-t-il avec larmes, ne mi laisse pas mourir dans mes péchés. Un autre que mc en a porté la peine. Donne moi ton secours pour lutte contre le mal. Rends-moi digne de porter les vêtement de celui qui pour moi a été frappé par la justice de hommes. Aide-moi à les garder purs de toute souillure et de tout péché !»
Dès ce moment, on ne le reconnut plus, tant il fu transformé.
Ses anciens compagnons de débauche essayèrent bien de le ramener à sa vie dautrefois. Mais à toute leurs sollicitations il opposait fermement cette seul réponse: «Avec les vêtements que je porte aujourdhui, il mest impossible daller avec vous; mon frère ne serait jamais entré dans les lieux que vous fréquentez !»
QUE VOIS-TU, LECTEUR, DANS CETTE HISTOIRE?
Elle me rappelle lamour du Sauveur envers moi, pauvre pécheur perdu, condamné à mort devant la justice de Dieu. Elle me fait voir le Sauveur mourant à ma place sur la croix. Cest moi qui étais coupable, cest moi qui devais payer de ma vie pour mes nombreux péchés. Mais Jésus est mort pour moi. La justice de Dieu est satisfaite. Je suis maintenant libre (comme le jeune frère) et mon plus grand désir est de vivre comme mon Sauveur a vécu.
Sais-tu que tu mérites la mort, toi aussi ? Les Saintes Écritures disent: «Sans aucune distinction tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu» et «le salaire du péché cest la mort» (Romains 3.23; 6.23) Tu te reconnais facilement pécheur, mais te rends-tu compte que tes péchés te séparent de Dieu et que selon la justice tu mérites la mort et lenfer?
Mais toi aussi, tu as Quelquun qui taime assez pour être mort à ta place. Il la fait il y a 2000 ans. «Celui qui na pas connu le péché, Dieu la fait péché pour nous afin que nous devenions en lui justice de Dieu» (2 Corinthiens 5.21). «Il a lui-même porté nos péchés en son corps, sur le bois, afin quétant morts aux péchés nous vivions pour la justice» (1 Pierre 2.24).
Si tu veux être délivré de la mort, repens-toi de tes péchés et mets ta confiance en Jésus-Christ. Permets-lui (le te laver par son sang et de te revêtir de ses vêtements de justice. Ne remets pas ta décision à demain.
Jésus-Christ veut te sauver aujourdhui. Le sang de Jésus... nous purifie de tout péché» (1 Jean 1.7) Jésus dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis: celui qui écoute ma parole et qui croit en celui qui ma envoyé a la vie éternelle, et il ne subira pas le jugement, mais il est passé de la mort à la vie.» (Jean 5.24).
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Diffusé avec la permission d'Édition véritas