UN NAUFRAGE

L'hiver était passé, les vacances de Pâques étaient là. Tout faisait présager un beau printemps. Les deux cents passagers, hommes, femmes et enfants, qui s'embarquèrent sur le paquebot « Stella » à Southampton, comptaient sans doute arriver en quelques heures dans la jolie Ville de Saint-Hélier dans l'île de Jersey.

Un ciel serein et une mer calme faisaient augurer un voyage agréable, mais un épais brouillard ne tarda pas à se former. Au lieu de ralentir la marche du bateau, le capitaine, se fiant à sa longue expérience et craignant d'arriver en retard, conserva la vitesse habituelle. Il compta sans le traître courant, qui entraîna rapidement son bateau hors de sa route et le porta directement sur le rocher granitique des Casquets, à huit milles d'Aurigny.

-Renversez la vapeur ! tel fut l'ordre immédiat donné au mécanicien ; mais il était trop tard pour éviter la catastrophe et en quelques minutes le bateau sombrait

Il y eut de nombreux traits d'héroïsme et de poignants adieux. Mais le plus beau de ces traits fut sans contredit celui de Madame Rogers. Elle était occupée à soigner les malades dans les cabines lorsque le bateau heurta le rocher. Elle les calma par son exemple et ses paroles pleines de bonté et les aida à gagner le pont après les avoir pourvus de toutes les ceintures de sauvetage disponibles. Sur le pont, elle vit qu'une dame n'en avait point et, détachant la sienne en un clin d’œil, elle lui dit : « Vite, madame, vous êtes à ma charge ! Il n'y a pas un instant à perdre. » Puis, après l'avoir ainsi protégée, elle la poussa dans le canot du bord.

Les matelots, quoique pouvant à peine se maintenir à flot, lui. crièrent: « Descendez, Madame Rogers, sauvez-vous vite ! Un regard jeté sur le canot, une pensée donnée à sa famille, et elle répondit : « Non, vous êtes déjà trop ; je vous ferais couler. Au revoir à tous, au revoir ! »

Il est des cas et des circonstances où nous aussi, nous pourrions être appelés à dire : « Au revoir ! », à jeter le dernier regard, à donner la dernière poignée de main, le dernier baiser. Rien ne nous garantit qu'avant qu'un nouveau jour se lève, nous n'aurons pas à tout quitter et à passer du temps à l'éternité.

Comme le canot s'éloignait, on entendit Madame Rogers, disant : « Seigneur, prends-moi ! » Elle ne disait pas : « Seigneur, sauve-moi ! » Elle était sauvée, prête par conséquent, car elle avait accepté Jésus comme son Sauveur. Pour se préparer, il importe de ne pas attendre le moment de quitter ce monde.

Mais comment peut-on savoir avec certitude qu’on est prêt? Cher lecteur, si vous pouvez dire de cœur: «Étant justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ», vous êtes prêt. (Romains 5;1.) Si vous êtes de ceux qui se réjouissent « de ce que leurs noms sont écrits dans les cieux !», vous êtes prêt (Luc 10;26.) Si vous êtes de ceux qui « savent qu'ils ont la vie éternelle», vous êtes prêt (1 Jean 5;13.) Si vous n'avez pas l'assurance du salut, si vous vous reconnaissez pécheur coupable et digne de l'enfer, reposez-vous uniquement et entièrement sur l’œuvre parfaite accomplie par le Seigneur Jésus sur la croix, et alors vous serez en sûreté pour le temps et l'éternité.

Rien n'empêche que vous soyez sauvé maintenant même et que vous en ayez l'assurance par l'infaillible autorité de la parole de Dieu. Vous pouvez être appelé à rencontrer subitement la mort, le jugement qui la suit et l'éternité qui scellera votre destinée ; c'est pourquoi nous vous conjurons, dans l'intérêt de votre âme, de croire au Seigneur Jésus. Vous serez sauvé alors et vous n'aurez plus rien à redouter. Faites personnellement connaissance avec Lui, et la paix, qui surpasse toute connaissance sera votre partage. Il est abordable aujourd'hui comme hier et si vous venez à Lui, vous ne périrez jamais. Vous trouverez en Dieu un Père et vous apprendrez que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu» (Romains 8;28.)

«Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle et ce sont elles qui rendent témoignage de moi» Jean 5;39.

«Toute écriture est inspirée de Dieu» 2 Timothée 3;16.

«Examinant chaque jour les écritures» Actes 17;11.

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