« EXAUCÉ »

Lire le Psaume 22

À la croix, le Sauveur ne pouvait pas être exaucé; Il était alors le sacrifice pour le péché. Le cri du Psaume 22 le dit assez: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, te tenant loin de mon salut, des paroles de mon rugissement ? » Mais lorsqu'Il eut accompli son œuvre et qu'Il fut descendu dans le sépulcre, Dieu lui répondait en le ressuscitant d'entre les morts, ainsi que nous le lisons, au verset 21 du Psaume: « Tu m'as répondu d'entre les cornes des buffles; j'annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation. »

Christ a parfaitement glorifié Dieu lorsqu'Il ne pouvait pas être exaucé, en attendant que le sacrifice fût complet et que le péché eût été porté et expié. Il descend alors dans le tombeau, preuve de la réalité de la mort, gage du péché. Il y descend sans voir la corruption, et afin de ressusciter le troisième jour. Désormais, rien ne manque à la perfection de l'œuvre de propitiation, Dieu ayant été par sa mort parfaitement glorifié à l'égard du péché. Dans sa résurrection, nous voyons sa victoire complète sur tout le pouvoir de l'ennemi; dès lors la bénédiction qui en résulte est présentée à tous ceux que le Seigneur nomme ses « frères. » La pensée de Dieu est d'avoir « plusieurs fils dans la gloire. » C'est pourquoi Jésus est venu s'identifier avec eux dans leur état de culpabilité, afin d'en porter la peine, et de les sanctifier. Dès lors, « Il n'a pas honte de les appeler frères » (Hébreux 1;3 ; 2;9-13).

Et que la bénédiction est grande pour nous ! Comme l'on a dit: « Que reste-t-il maintenant ? Le péché ? Il était entièrement et pour jamais ôté pour ceux qui avaient une part avec Lui. La colère ? Il en avait bu la coupe. Le jugement contre le péché, ou le jugement du pécheur à cause du péché ? Il l'avait porté. La puissance de la mort sur l'âme ? Il en avait triomphé. La puissance de Satan qui avait l'empire de la mort ? Il l'avait anéantie. » Et nous voilà placés dans la pleine lumière de la face et de l'amour du Père, tout son bon plaisir dans la personne de son bien-aimé Fils, brillant pour nous, car Il nous a « rendus agréables dans le Bien-aimé » (Ephésiens 1;6).

Jésus nous ouvre ainsi une nouvelle relation avec son Dieu et Père, relation établie en justice sur le fondement de ce qu'Il avait accompli pour que Dieu fût glorifié. Il nous nomme « frères. » Cette relation, au lieu d'être limitée à ce qui Lui était personnel en tant que Fils unique du Père, s'étend maintenant à tous ceux qui sont au bénéfice de son œuvre : c'est pourquoi elle est immuable. Il l'a acquise pour des pécheurs, en faisant la purification de leurs péchés, et elle est fondée sur sa justice de Dieu lui-même. Etant ressuscité d'entre les morts, Il entre comme homme dans la pleine bénédiction de la relation avec le Père, ayant aussi des frères qui pourront en jouir, en communion avec Lui. Jésus se les associe à lui-même, et Il les aime avant tout, après la gloire de son Père. Une fois entré dans le lieu sans nuages de la bénédiction, son cœur n'avait besoin que de déclarer à ses frères le nom qui était l'expression de cette bénédiction : «J'annoncerai ton nom à mes frères. » Ce témoignage si particulièrement précieux de son amour, est précisément celui que Christ a donné à ses disciples, après sa résurrection : « Va vers mes frères, et dis-leur: Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20;17).

Remarquez que, selon l'expression du psaume, c'est « d'entre les cornes des buffles » que Christ a été exaucé, c'est-à-dire, au moment où l’œuvre s'achevait de sa part lorsqu'Il avait subi la mort comme jugement divin sur le péché. Ailleurs, nous lisons qu'Il avait « livré son âme à la mort » (Esaïe 53;12). Une fois que l'obéissance jusqu'à la mort était complète, l'exaucement devenait juste et nécessaire. La résurrection en a été la preuve pour l'homme. Notez que la mort était son œuvre à 1ui. Jésus établit clairement ce fait, lorsqu'Il parle de son amour pour « ses brebis », en disant : « Le bon berger met sa vie pour ses brebis... À cause de ceci le père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l'ôte, mais moi, je la laisse de moi-même; j'ai le pouvoir de la laisser, et j'ai le pouvoir de la reprendre: j'ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10;11, 15, 17-19). Tous les Évangiles, surtout Marc, font ressortir la même vérité, d'une importance capitale pour nous. Le centurion romain, témoin de cette scène, l'a reconnue, en disant: « Certainement cet homme était fils de Dieu » (Marc 15;39). Avant la mort Jésus, qui savait toutes choses, pouvait dire : « Père ! entre tes mains je remets, mon esprit.» Il l'a fait en effet, et Il pouvait assurer le brigand qu'il serait, ce jour-là même avec Lui en paradis (Luc 23;42-46)

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Auteur inconnu